Avec " Sans sang ", on est très loin de " City "et je m'en réjouis .
Dans cette nouvelle , l'auteur ne s'embarrasse pas de discours philosophiques alambiqués . Ici il va droit au but .
Avec une grande finesse d'expression rappelant l'exceptionnel " Soie", il nous fait plonger dans un univers de violence inacceptable , de vengeances successives que chaque protagoniste justifie par sa propre histoire et ses convictions , jusqu'au jour du grand pardon .
En substance, la question des victimes devenues bourreaux à leur tour, et faisant subir aux autres ce qui les a détruits eux mêmes ou leur famille .... Eternel dilemme .
Au nom de quelle justice peut-on torturer ou tuer ?
Au nom de quelle vengeance peut-on s'arroger le droit d'anéantir des vies ?
Et si le bourreau d'aujourd'hui n'était autre que la victime d'hier ?
Et si la victime du jour était autrefois bourreau ?

Roman petit pas la taille, mais dont la lecture va bien au delà de ses modestes 113 pages .... Si le fanatisme peut s'expliquer, en revanche, il ne peut en rien justifier les excès criminels qu'il engendre . Quant à la vengeance, elle n'a jamais contribué à la paix de l'humanité .